Jour 2 - Induction somatique succulente

Ça se passe étrangement comme si je savais exactement où je m’en allais avec ce projet-là.

Alors que c’est plutôt flou.

Dès mon arrivée, je me suis assis pour réfléchir et tenter de clarifier mes pensées en gribouillant des post-its. Les idées sont sorties toutes seules.

Et en organisées, en plus.

J’ai tapissé le mur de post-its.

En gros l’idée initiale du projet est la suivante :

Induire des états de conscience sans passer par la tête et le rationnel, mais uniquement par corps et ses systèmes sensoriels, avec des moyens immersifs. Composer une expérience somatique succulente.

Je veux créer une immersion qui s’adressera à la vue et à l’ouïe, mais aussi au reste du corps. Pour cela, je souhaite utiliser les vibrations sonores. Placer des hauts-parleurs partout sur le corps de l’usager et envoyer des basses fréquences en modulant leur force et leur emplacement, en synchronie avec le visuel et l’audio. Composer une expérience synesthésique qui placera l’usager en immersion totale.

Le dispositif visé est le hamac. Je veux faire un hamac immersif. Qui aura plein de haut-parleurs cousus un peu partout à des endroits stratégiques. Avec des gougounes-audio pour envoyer des basses fréquences à la plante des pieds. Et une tuque-audio pour envoyer des vibrations dans la boite crânienne. Et comme il y aura beaucoup de son envoyé sur le corps de l’usager, je protégerai ses oreilles avec le casque d’écoute créé par mon ami Jean-Christophe Pelletier : Un protecteur d’oreilles pour scie-mécanique, avec des écouteurs intégrés pour pouvoir écouter de la musique tout en étant coupé du son ambiant.

Aujourd’hui c’était la neige. Matane était blanche du sol au ciel.